Je m'appelle zoïa ilyasah baranovski, je suis âgée de... et puis tout le monde s'en fout me direz-vous. «
chérie ; tu descends, on mange! » Okéé et derrière là, c'est ma mère, enfin ma belle-mère. L'autre, elle s'est barrée, deux jours après ma naissance, je ne saurai vous dire, si sa chevelure est brune, blonde ou je ne sais trop quoi encore. En fait, je m'en fiche, ça n'est d'aucune importance me concernant. «
zoïa ; s'il te plait. » Voilà, qu'il vaut mieux pour ma part ne pas trop faire tarder cet instant. Aida, elle m'a inculqué les bonnes manières sans ne faire la moindre distinction entre ses propres gamins et moi. J'ai peut-être oublié de vous le préciser, mais je ne suis pas une enfant unique, malheureusement. «
Va te faire foutre enzio! » En fait, je regrettais déjà mes derniers propos, je crois que jamais de toute ma vie je n'aurai dû les prononcer. Malheureusement, ce qui est fait est fait. «
Pardon, tu peux répéter là ? » «
VA-TE-FAIRE-FOUTRE! » «
maman maman ; enzio et zoïa font des bêtises! » «
TOI TA BOUCHE » «
ÇA SUFFIT ; VOUS DEUX ; DANS VOS CHAMBRES! » En fait, je ne sais toujours pas si à l'heure actuelle, je craignais davantage ma belle-mère ou ce dernier, âgé de un ; voir deux ans de plus que moi. Je l'avoue, tous deux, nous furent insupportables voir totalement détestables. Quant à Jamie, nos rapports étaient différents. Il était le plus petit, mais aussi le chouchou de sa mère. Si Enzio est moi, nous n'étions pas issus pleinement des mêmes parents, ce n'était pas son cas. Jamais, il n'eut à connaitre cette désagréable sensation d'abandon. «
Papa ; j'suis tellement contente que tu sois rentrée. » «
Toi, tu as encore fait une bêtise. Enzio je suppose. » Voilà, qu'il me connaissait si bien, qu'il n'avait nullement besoin de me questionner davantage. Lorsque j'étais enfant, je ne pouvais m'endormir tant que mon paternel n'était pas revenu à la maison, et aujourd'hui je restais forcée de constater que c'était toujours le cas.
«
Putain, mais casse toi de là! » Il devait être, dix heures du matin, tout ou plus, et voilà que monsieur se permettait déjà, d'entamer ses réflexions un brin agressive, qui parvenait sans aucun doute à me mettre hors de moi. «
Désolée pour toi ; mais c'est aussi chez moi ici. » Étant âgée âgée de dix-huit et dix-neuf ans, environ, on a semblé négliger ce qui nous liait autrefois, en laissant place à une toute autre sorte de relation basée sur l'opposition permanente. Si nos vieux filaient quant à eux le parfait amour, ce ne fut plus réellement notre cas. Je regrettais parfois intérieurement que les choses se soient passées ainsi. Nos accrochages d'autrefois, ne furent rien comparés au climat glacial, s'étant installé en moins de temps qui ne faut pour le dire. «
Au fait ; Alex vient dormir à la maison ce soir. Donc si tu pouvais éviter de... » «
D'être là ? Non mais tu rêves, je peux pas me la blairer cette pétasse en plus! » J'crois qu'en fait, j'étais jalouse. Affreusement jalouse. Je refusais d'apercevoir Enzio trop bien accompagné, et malheureusement pour moi, ce ne fut que le début d'un long enchainement de conquêtes, tandis que de mon côté, je semblais un brin plus réservée. Malheureusement, emballée dans mon comportement un semblant égoïste, j'en oublié presque Jamie, mon second demi-frère, avec lequel, je n'ai en réalité, jamais était complice, non plus. De cette façon, notre relation s'est dégradée au fil des jours, et ainsi je devais me résoudre à ce que ça ne s'arrange pas à l'avenir. Aussi stupide que cela n'y puisse paraitre, cet éloignement soudain me ramenait à l'abandon de ma mère, lors de ma naissance. Si jamais je ne l'avais mal vécu jusqu'à présent, ce fut une autre histoire, lorsque j'étais forcée de constater que l'adolescence pouvait détruire la moindre attache sur son passage sans aucune difficulté. Peut-être était-ce vrai, que j'y portais trop d'attention. «
Qu'est-ce qui se passe Ilya' ? » Pour une surprise, en voilà une. Il était entré dans ma chambre sans un bruit, alors que je restais adossée contre la fenêtre à contempler le coucher du soleil s'offrant à moi. Le paysage était splendide vu d'ici. «
Tu serais pas en train de me faire une petite crise de jalousie, au moins ? » Je grimaçais, lui lançant un regard limite assassin, préférant reporter finalement toute mon attention sur ce qui en valait un minimum la peine. Je savais qu'il détestait lorsque j'agissais, ainsi et c'est pour cette raison que sa réaction ne se fit pas attendre. Voilà, qu'il vint prendre place à mes côtés, tentant désespérément de me décrocher la moindre parole, n'importe quoi, mais en vain. Une de ses mains vint, se poser sur ma jambe, alors que je me contentais encore de l'observer du coin de l’œil de façon suspecte. «
Toutes ces filles ne t'arriveront jamais à la cheville. » Ni une ni deux et dans un geste aussi irréfléchi que spontané, je vins embrasser MON demi-frère. Je savais que nous en rêvions tous les deux, mais allez imaginer la catastrophe que ça, aurait été si quiconque avait ouvert cette porte au même instant.
Une année voir deux, se sont écoulées. Deux putains d'années merdiques ouais. Tout a changé, si ce n'est ma famille. Nous, avons quitté Moscou pour New York, un lourd changement, et le choc des cultures s'est notamment fait beaucoup ressentir. Cependant, aucun d'entre nous n'a réellement eu du mal à s'y faire. Si les choses sont toujours les mêmes avec Jamie, plus rien n'est pareil concernant Enzio. Depuis, notre baiser en cette soirée d'hiver, le dialogue est totalement rompu. Fautive de cette situation, je fus pourtant consciente de ne pas avoir été la seule à désirer cette attitude. Après tout, nombreux sont ceux qui se témoignent des gestes d'affection, et mon abruti de demi-frère n'a pu s'empêcher de s'en faire tout un monde. Tu parles si toutes ces filles m'arrivaient pas à la cheville, toutes plus belles les unes que les autres ouais, et me voilà craintive de fonder ma propre relation.