Parfois, on naquit dans une famille formidable tandis que d'autres fois... On naît dans une famille indésirable; méchante et sans but ultime. Ce fut mon cas. Dès mon très jeune âge, mon père n'avait jamais réellement voulu ma naissance. J'étais en fait le bambin qui était un "erreur" selon lui. Tout en grandissant, chaque jour, il me faisait rappeler à quel point je pouvais être misérable, à quel point je pouvais être affreux et tout les défauts qui s'en suivent. J'en avais les larmes aux yeux. Il me disait de ne pas pleurer, que c'était pour les bébés et que j'étais désormais un homme. À sept ans ? Être un homme ? C'est pas certain. En vérité, à la fin, c'était ma mère qui venait me border puisqu'il me tapait sur la conscience. Parfois, lorsque je ne l'écoutais plus, il donnait des coups pour que je lui portes à nouveau attention. Je devais retenir mes larmes, sans n'en parler à personne. Ma mère faisait tout pour cacher mes bleus, mais à la fin... Mon père lui avait ordonner de me laisser vivre seul. C'est pourquoi j'ai appris à faire les trucs de grand seul. D'ailleurs, ils avaient eux un nouvel enfant, ma petite sœur : Lee-Lou. Elle était l'une des sept merveilles du monde aux yeux de ma mère jusqu'à ce que mon père lui trouve encore des défauts, tout comme il l'avait fait avec moi. L'entendre pleurer parfois le soir me faisait mal au cœur; j'avais envie de régurgiter mon souper au grand complet sur le parquet pour le faire enrager. Même à cette époque, j'aurais tout fait pour ne pas le voir faire des trucs aussi méchant à ma sœur, à ma petite sœur. Le pire jour de toute ma vie ? Ce fut l'instant où je lui ai dis que je quittais définitivement la maison, que j'avais marre des ses crises, de ses méchancetés et tout ce qui s'en suivent. «
Philips ! » Vous avez déjà vu le moment de colère lorsqu'il vous entends dire son nom de famille au lieu de "papa" ? Personnellement, j'ai déjà vu cette haine dans son regard. «
Comment m'as-tu appelé ? » Il avait viré au rouge, mais pas pour la timidité, ni même parce qu'il rougissait; il était en colère contre moi. J'avais peur de le confronter, très peur. Mais pourtant, toute cette haine que j'avais pour lui, toute cette peine me donnait de l'adrénaline. Je devais quitté cette maison, c'était impossible d'y vivre. «
Ce n'est qu'un détail. Je quittes ta p'tain maison. Ta "Home, Sweet Home", c'est de la mxrde ! On est plus une famille désormais. » Qu'est-ce qui s'en est suivi ? Une giffle. Sur ma joue droite. Sa main y est resté imprimé. J'avais affreusement mal et il avait touché mon nez qui avait commencé a avoir un léger saignement qui commençait peu a peu a diminué. Il m'agrippa par le bras, essayant de me garder à l'intérieur, mais je lui avais mis un bon coup de poing. C'est ainsi que je m'étais échappé de sa poigne de fer. La dernière phrase que j'avais dites ? «
Ménage ma sœur, veux-tu ? Elle mérite une meilleure famille que toi. Même que si je le voulais, je te dénoncerais à la police... Mais je ne le ferais pas. Puisque contrairement à toi, je suis un bon mec. Je reviendrais chercher ma sœur lorsque tu ne seras plus là. Elle aura plus besoin de moi que de toi. » Sur ce, j'avais quitté définitivement le nid familial pour commencer ma propre vie.
J'avais quitté le nid familial si "douillet" pour me laisser apprivoisé mon propre appartement à New York. Or, même si j'y es toujours vécu... J'avais préféré ne pas quitter la ville du tout. Je savais que mon père continuerait de faire du mal à ma sœur et je voulais être le plus près possible d'elle si elle voulait s'enfuir. J'étais le plus vieux, certes le moins fort psychologiquement. Ma sœur, c'était le genre de fille a être forte et garder le sourire malgré tout ce qu'elle subissait. Moi, j'étais genre de garçon à se cacher et ne plus vouloir sortir de sa cachette. Il faut que je l'avoue, j'étais complètement tombé sous le charme de ma sœur. Le jour où je suis allé la voir alors que mon père n'était pas présent, nous avons échangé un magnifique baiser. Ce qui nous a coûté une relation d'inceste pendant six longs mois. Personnellement, c'était les plus beaux jours de ma vie. Or, il y a un an de ça... Nous avons dû se séparer et elle ne m'a plus adressé la parole. J'étais détruit intérieurement comme extérieurement. Je ne prenais plus soin de moi et j'avais besoin de quelqu'un pour combler l'amour que je devais donner. Mais avec le temps, je me suis vite repris et je suis devenue l'homme que j'aurais dû être il y a quelques années. Je suis de plus en plus fort et ma bonne étoile me guide vers ce que je devrais faire. Toujours aux études, je poursuis mon rêve de devenir guitariste et je caches toujours autant mon talent de pouvoir chanter... Et si j'avais le pouvoir de faire ma sœur changée d'idée pour tomber dans mes bras, ce pourrait être super... Puisque je l'aime, oui. Je l'avoue, j'aime ma sœur.
Je sais, je suis pitoyable...