Académos ♯ Dieu ne pardonnera pas mes pêchés, j'irais tout droit en Enfers!( FINI)

Chapitre I : Tu grandis dans un univers qui te dépasse petit homme.

Tu l’as regardes, elle se balance doucement sur le banc dans votre jardin, qu’elle est belle. Tes yeux admirent ce qu’ils ne peuvent avoir, ta sœur, ton âme sœur, ta princesse. Tu lèches doucement cette glace à la vanille qui coule sur tes doigts, la chaleur semble taper durement sur ta tête, mais tu n’en a que faire. Tu croises ses yeux océans et elle te sourit. Vous êtes inséparables depuis votre naissance, un lien étrange et pervers vous unis, mais qu’importe vous vous aimés. Tu n’as que dix ans, mais déjà ton cœur bat à cent à l’heure quand tu es avec elle, elle a le même âge et c’est tout à fait pareil pour elle. Tu ne quittes pas ses yeux, vous vous plongés dans un océan de rêves et de débauches, vos idées perverties ne sont pas recommandées et vous devez vous taire. Alors, elle saute sur le sol et vient te retrouver en trottinant, sa robe blanche voltant par moment, te laissant apercevoir ses chevilles délicates. « Mon prince, me laisserais-tu un peu de ta glace ? » Votre éducation vous oblige à parler comme des adultes, après tous, votre père fait partie de la haute société en Grèce. Tu fais mine de réfléchir, mais tu le sais et elle aussi, tu ne peu décidément rien lui refuser. « Si j’ai un de tes baisers en échange. » Un jeu malsain entre vous, pourtant, vous faites cela en toute innocence. Vous n’avez pas encore l’esprit d’adolescents, vous ne savez pas que le mal existe dans vos fais et gestes, que ce mode de vie est déplacé et mal vu. Elle sourit et pose prend ta glace, mais tu la laisse faire, espérant que ce baiser suivrait.

Elle se penche vers toi et pose ses lèvres délicates sur ton front, rien de plus et rien de moi, mais cela t’est suffisant pour l’instant. Tu ne demandes rien de plus, après tout, les baisers de ta sœur sont ce qui t’importe le plus au monde. Elle mange ta glace et tu la regardes, tu ne grinches pas, la contempler t’es à présent tout à fait normale. « Athénaïs, Académios, que faites-vous ! » Vous sursautez tous les deux, comme deux enfants pris en fautes alors que vous ne faisiez que vous observez. Après tout, au fond de vous, vous saviez déjà que cette relation n’est pas normale. Les frères et sœurs se disputent, se déchirent mais vous, vous vous aimés, vous adulez… Il vous foudroie du regard et tu te sens mal à l’aise, ta sœur s’éloigne de toi et part se remettre sur la balançoire. Ton cœur se rempli de haine. Comment ose-t-il couper cet instant si précieux à tes yeux. Mais tu te tais, tu n’es qu’un enfant et tu n’as pas ton mot à dire. Calmement, mais franchement, tu réponds par une phrase banale et innocente. « Nous parlions père, rien de plus. » Déjà, tu fais preuve d’intelligence et d’ambition, tu veux le surpasser et pour ça tu dois être innocent à ses yeux. Alors, tu attends qu’il s’éloigne pour la rejoindre et tu te plante devant elle. Tu l’avais décidé, elle serait tienne. Attrapant sa main tu l’amène au fond du grand jardin de votre propriété, loin des regards pour un court instant, tu plonges tes yeux dans les siens et dans un murmure tu chuchote à son oreille. « Tu es ma princesse et je suis ton prince, même dans les ténèbres nous ne pourrons pas nous perdre. » Elle sourit, elle t’avais compris.

Elle prend ta main et toi la sienne, un simple geste que tu n’oublieras jamais, comme si vous celiez un pacte invisible et informulé. Tu te penches sur le côté et attrape une rose dans les rosiers, tu le glisse dans ses cheveux blonds comme les blés, comme elle est magnifique à tes yeux. Elle rigole doucement, secrètement, comme votre amour enfantin. « Nous irons tout droit en Enfer. » Tu suis son rire, quelque peut plus fort face à ses mots si vrais. Mais une fois de plus, tu lui réponds d’une voix suave « Si nous y allons mains dans la mains, ce sera mon paradis. »


Chapitre II : L’enfance s’efface, l’arrogance prend sa place.

Tu es assis sur ta chaise, le dîner te semble long et quelque peu ennuyant. Ton père parle de ses affaires, il essaye de capter ton attention, mais celui-ci est déjà porté sur une autre personne. Ta sœur jumelle n’est pas assise à tes côtés, il semblerait qu’elle aille prit congé pour rester avec ses amies. Tu as des doutes…A-t-elle un homme dans sa vie ? Partage-t-elle plus que des baisers avec un autre ? Tes membres se crispent, une colère nouvelle remplit ton être tout entier. Ton père te parle, tu n’écoutes pas, tu n’en as que faire de ses mots et de ses conseils, ce que tu veux c’est ta sœur. Tu lèves les yeux vers lui, histoire qu’il pense que tu l’écoutes, même si il n’en est rien. Comme tu le trouves stupide et pénible…Tu aurais aimés être ailleurs, loin de lui, dans ses bras à elle. Il ne se doute de rien. Il ne sait pas que tard le soir tu l’as rejoint dans son lit, que des baisers et des caresses sont échangés. Voilà deux ans que ça dur, depuis vos quinze ans, depuis cette nuit ou vous avez échangés vos réels sentiments. Tu te perds dans tes souvenirs, ta peau contre la sienne, te lèvres sur les siennes…Tu frissonnes. Un bruit de porte se fait entendre et d’instinct tu te lèves, prêt à accueillir celle que tu aimes. Elle rentre dans la pièce, ses hauts talons claques sur le plancher, sa jupe courte bouge au rythme de ses pas. Une bouffée de jalousie te prend à la gorge. Elle te sourit, tu ne réponds pas et la salue d’un simple signe de la tête, cela la surprend mais tu t’assois. « Père, puis-je quitter de table ? »

Ses paroles semblent surprendre tout le monde, mais personne ne te répond. Alors, en silence, tu te redresses et passe aux côtés de ta sœur qui te regarde t’éloigner. Tu lui en veux de t’avoir abandonné toute la soirée, elle était tienne et à tes yeux, elle n’avait pas à te laisser seul à table. Tu n’as pas à attendre bien longtemps avant que ta sœur vienne te rejoindre. Sans prendre la peine de frapper, elle pénètre dans ta chambre et pose ses mains délicates sur ses hanches parfaites. « Tu n’es pas de bonne humeur, certes, cela se voit. Mais puis-je en connaitre les raisons ? » Tu tournes la tête vers elle, le regard meurtrier et froid, un air glacial sur le visage. « Le jour où tu cesseras de sauter sur d’autres garçons, là, mon humeur sera meilleur. » Ta voix était tranchante et franche, mais ta phrase avait été dite dans un murmure. Ta sœur sembla amusée par ta jalousie, pourtant, cet amusement n’était pas partagé. Doucement, prudemment et joliment, elle approcha de toi et vient se mettre à califourchon sur tes genoux. Déjà, tu sentais ton cœur battre à toute allure, ta température corporelle augmenter face à ce corps que tu désirais tans. Non, tu ne veux pas craquer. Tu détournes les yeux, essayant d’ignorer ce que son corps provoquait chez toi. « Ne m’ignores pas mon prince, je fais cela pour sauver les apparences…dans mon cœur il n’y à que toi et dans mon lit aussi. » Un sentiment de soulagement t’envahi, mais tu restes quand même sur tes gardes. « Mais tes lèvres touchent celle d’un autre et cela ne me conviens pas… » Elle attrape ton visage avec ses mains et dépose un baiser sensuel sur tes lèvres.

Tu fonds et plonges ton regard dans le sien. « Mes lèvres, mon corps, mon cœur et mon âme sont tiens. » Tu souris légèrement et l’embrasse également, une passion, une fougue étrange te prend. Tu la désir de plus en plus. Chaque année qui passe te fais tomber un peu plus amoureux de ta sœur. Vous le savez, cette relation est impossible, cruelle et interdite, mais c’est pour cela que vous vous aimés si fort. « Je vérifierais cela au soir. » Elle te regarde taquine et pose un dernier baiser sur tes lèvres, puis, sans un mot de plus, elle quitte cette pièce qui est le seul témoin de vos pêchés. Malgré ses paroles, ta jalousie reste présente en toi, tu as peur de la perdre…Si seulement tu savais.


Chapitre III : La triste nouvelle d’un heureux évènement.

Assis dans le canapé, tu parcourrais les lignes de ton livre avec calme, sans savoir ce que les prochaines vingt minutes te réservaient. Ta sœur était en haut en train d’écouter sa musique, ton père, comme toujours, se trouvait dans le bureau central de la maison. La solitude…A vingt-deux ans, tu semblais l’apprécier plus que n’importe quoi. « Il faut que je te parle. » Tu sursaute. Athénaïs se trouvait derrière toi, ses pas avaient été si légers que tu ne l’avais pas entendue arriver. Comme toujours, tu ne sembles avoir d’yeux que pour elle malgré les nombreuses conquêtes à ton actif. Vous aviez bien grandis tous les deux, vous n’étiez plus des enfants mais bien des jeunes gens prêt à entrer dans le monde, main dans la main mais surtout lèvres contre lèvres. « Mon dieu, tu m’as fait peur mon cœur. » Elle sourit, mais tu vois bien que son visage est anxieux et inquiet, elle a pleuré aussi. Doucement, tu l’a regarde approcher et se poser à tes côtés, elle te tend quelque chose que tu prends sans te rendre compte que cela allait changer ta vie. Elle baisse les yeux et tu commences à t’inquiéter. C’est alors que tu regardes ce petit objet allongé affichant deux barres roses…Ton cœur s’affole, tu trembles, tu réfléchis à toute allure. « Tu…tu es enceinte. » Elle se remet à pleurer devant toi, n’arrivant pas à prononcer ce mot que tu redoutais le plus au monde. Etre amoureux de sa sœur jumelle est une chose, mais avoir un enfant avec elle en est une autre…Tu le sais très bien, ce mélange de votre sang risquerait de donner naissance à un enfant handicapé. « Je…je suis désolé, j’ai oublié de prendre ma pilule durant quelques jours. »

Tu as envie de la gifler, de crier après mais tu n’en fais rien. Elle n’est pas la seule fautive, tu n’avais cas prendre tes précautions ! C’est alors qu’une voix se fait entendre derrière nous, notre pire cauchemar allait commencer. « Je me doutais bien de ce qui se tramait entre vous, mais tant que cela restait secret je n’en avais que faire. Mais là, vous dépassez les bornes…vous êtes des abominations, vous me faites hontes. » Il avait tout entendu. Tu étais debout devant lui, le test de grossesse en main. Ta sœur regardait le sol, mains posées sur son ventre qui abritait ton enfant. « Papa, je t’en supplie, qu’importe nos fautes ne sois cruel envers personne. » Mais c’était trop tard, tu le savais déjà, la cruauté faisait partie de sa nature. Qu’allait-il faire ? Exiger que l’on tue votre enfant ? Dans un sens, cela t’arrangerait bien, tu n’étais pas prêt à devenir père surtout pas avec ta propre sœur. Pourtant, d’un autre côté, cet enfant était le fruit de votre amour interdit. « Papa, je ne vais pas avorter. » Ce fut le choc pour vous deux, deux visages abasourdis, deux visages surpris…Ta sœur venait de prendre la parole, ainsi, elle voulait garder votre enfant. « Academos, sors de chez moi et ne reviens jamais. Toi ma fille, si tu veux garder ton héritage, tu feras ce que je te dis. « Tu te révolte, tu respires pour ne pas éclater. Comment ose-t-il te jeter dehors ? Tu croises le regard de cette femme que tu as toujours aimé, cet héritage elle y tient et tu en es conscients…mais cet enfant est le tient également. « Père, c’est mon enfant également, je ne peux vivre loin de lui. »

Elle sourit mais nous savons tous les deux que c’est peine perdue… « Quittes cette maison, va dans notre propriété à New-York, loin de la Grèce. Je subviendrais à tes études et tes besoin, ton enfant vivra, en échange je ne veux plus jamais te revoir ici…si tu refuses, tu sais de quoi je suis capable. » Accompagnant ses dernières paroles, tu remarques que le regard de ton père se pose sur celle que tu aimes et votre enfant. C’est ainsi, petit prince, que tu t’es retrouvés plongé dans New-York.