AZURA ♥ Les hommes sont nés entre les cuisses d'une femme et passent leur vie à essayer d'y retourner

∞WHY I'M HERE TODAY∞
La nuit du nouvel an. C'est la fête dans les rues de Paris : on danse, on chante, on crie, on saute, on boit, on court. Chaque personne présente aujourd'hui faisait quelque chose. Ma mère à moi était assise sur le bord d'un trottoir, limite les gens la piétinait. Y'a une femme qui tient son ventre en hurlant de douleur, et tout le monde passe à coté d'elle sans rien dire! Heureusement que Mr Georges Hawkins, qui était venu rejoindre sa bien aimée pour le nouvel an, était là. C'était le seul à prêter un peu d'attention à sa fiancée en train d'accoucher : Mlle Elizabeth Jones, future mariée et future maman d'une petite fille. Ils s'étaient rencontrés complètement par hasard, Elizabeth était de passage à New York pour un voyage d'affaire, quand elle fit malencontreusement tomber quelques feuilles qu'elle était en train de lire, un jeune homme l'aida à tout ramasser : et ce fut le coup de foudre. Depuis ce jour, ils s'aimaient comme des fous, malgré l'énorme distance qui les séparaient. Ils essayaient de se voir le plus souvent possible, et Elizabeth envisageait de déménager à New York retrouver son amoureux, qui l'avait demandé en mariage peu auparavant, mais elle n'eut pas le temps de réfléchir qu'elle découvrit qu'elle attendait un enfant. Juste après les fiançailles, le bébé! Alors elle resta à Paris le temps d'accoucher. Et le moment tant attendu arriva. Après des heures d'agonie, et une journée entière d'ailleurs, Azura-Elianna Mary Hawkins vit le jour le 2 janvier 1993. Une petite bouille toute mignonne, qui eu quand même un peu de mal à réagir à la petite tape du docteur, mais qui est quand même née. C'était moi.
∞ I HATE ME ∞
On voulait juste aller faire les courses. On devait rester à la maison à la base, encore des amis qui appellent à la dernière minute pour faire un petit coucou alors qu'il n'y a rien dans le frigo. Maman veut toujours faire les choses bien. "Mais maman, on peut pas commander des pizzas? C'est convivial les pizzas!", dis-je enthousiaste. "Non ma chérie, on a déjà mangé des pizzas dans la semaine!" me répondit-elle. "Et puis, ça serait pour toi l'occasion de faire de la conduite accompagnée! Je sais que t'attends ça depuis longtemps...". Maman avait toujours les mots pour m'amadouer. Elle savait que papa ne voulait pas encore que je conduise, il avait peur de devoir payer les réparations, alors il préférait être là quand je conduisait. Mais on était quand même partis. Partis pour une petite promenade jusqu'au supermarché le plus proche. Maman était un peu fatiguée, je le voyais aux cernes qu'elle avait sous les yeux. Ce qui ne m'affecta pas du tout, j'était sure de moi, j'avais bien appris mes panneaux, et je connaissait très bien. De toute façon j'avais 16 ans, alors j'était tout à fait en droit de conduire avec un adulte à coté de moi! Donc je pris ma veste en jean, les clefs de la voiture, et ma mère et moi allâmes dans la voiture. Je pris le volant et conduit tranquillement. Je parlait même avec ma mère, je me sentait complètement à l'aise. Alors je décidai de mettre un peu de musique, pour l'ambiance. Ma mère et moi on chantait à tue tête. "Je suis fière de toi, ma chérie",me dit ma mère. Mais une seconde d’inattention. Une seule seconde. Je tourne à un carrefour. Boum. La voiture est dans le fossé, ma mère est inconsciente, avec un trou dans la tête, pleine de sang. Moi, je saigne aussi. Et j'ai mal aux jambes. Je sens que je suis coincée. Je décide alors d'appeler au secours, et quelqu'un appelle les pompiers. Après, je ne me souvins plus de rien jusqu'à mon arrivée à l’hôpital. Je suis dans un lit, dans une chambre, seule. Ah, si y'a une infirmière à coté de moi. "Mlle.. Je.. Votre mère.." . "Chut. Ne dites plus rien. Taisez-vous". J'avais parfaitement compris. J'avais compris que je ne reverrais plus ma mère à présent. Plus jamais.
∞ AND TODAY, I'M ALONE ∞
J'ai 19 ans à présent. Les dernières années de ma vie n'ont pas été faciles. J'ai arrêté d'étudier. Je séchait les cours. Ah quoi bon, personne ne pouvait me féliciter maintenant. Mon père et moi, on se parlait plus, et quand on se parlait, s'était pour s'engueuler,et moi je finissait en pleures dans ma chambre. A chaque fois. C'est pour ça que j'évitait le dialogue. Vous croyais que votre propre père peut encore vous aimer alors que vous avez tué sa femme? Vous croyez vraiment? J'ai bien peur que non. J'avais juste envie d'une chose, c'était de me casser de cette foutue baraque. Parce que rien n'allait plus . Heureusement, j'avais quelques amis qui me soutenaient, qui venaient me voir chez moi, parce que pendant 1 an à peu près je sortait plu, j'avais plus aucune vie. En fait, c'était comme si j'avais cessé de vivre. Mais j'ai réussi à me relever. J'ai réussi à remonter la pente. Je me suis dit que je pouvais plus vivre comme ça, la mort dans l’âme, en traînant ma culpabilité et ma tronche de cake toute la journée. J'avais décidé de quitter Paris (parce c'est finalement mon père qui a emménagé à Paris, bien entendu). J'ai pris mon courage à deux mins, j'ai dit au revoir à mon père, j'ai fait mes valises, et j'ai pris l'avion pour New York.