✰Aide précieuse

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Le métro Newyorkais n'est pas seulement un moyen de transport pour les hommes&femmes d'affaires, c'est aussi très souvent le lieu où s'échouent les jeunes, sortant de boites, fortement alcoolisés et qui finissent par s'endormir dans un des wagons, tournant inlassablement dans les tunnels du métro.

C'est le cas de Nova, qui ce soir là, avait cédé à la volonté d'un ami, afin de rentrer chez lui, ceci en métro. Nova n'est pas du genre à utiliser les transports en commun, elle est bien trop précieuse pour utiliser les transports du peuple et favorise la rentrée de soirée en taxi. Pourtant, dans la nuit, elle accepta d'accompagner un ami dans le métro, surement n'était-elle pas en état de réfléchir.

Quoi qu'il en soit, Nova était affalée sur la rangée de sièges d'un wagon, casi rempli par les costumes et tailleurs des travailleurs newyorkais. Par chance, son sac n'avait pas été volé, et les secousses du train commençaient lentement à la sortir de son sommeil comateux.
Ses esprits n'étaient pas clairs et sa vision en était tout aussi trouble. Tout ce qu'elle arrivait à percevoir c'étaient des regards fixés sur elle, accompagnés d'un fond sonore de critiques désobligeantes.
Elle tenta de répliquer et leur balancer tout ce qu'elle pensait, mais au lieu de se redresser, Nova s'étala encore plus sur son siège.

C'est vrai que sa soirée n'avait pas terminée comme elle l'aurait espérer. Premièrement, son ami avec lequel elle devait rentrer l'avait lâchement abandonné dans le métro et deuxièmement parce que la soirée avait été une grosse arnaque, mais ça, elle ne voulait pas s'en souvenir. Son souhait le plus cher était de rentrer chez elle et en finir avec cette migraine qui lui bouffait le crâne.

Le métro se stoppa à une station, et maladroitement, sur ses fines jambes bancales, Nova essaya tant bien que mal de se sortir de ce pétrin, mais impossible. Une main venait de lui saisir le bras et l'empêchait d'avancer.
«J'vous conseille de me lâcher si vous ne voulez pas...» balbutia-t-elle sans finir sa phrase, à la personne qui la tirait désormais encore plus à l'intérieur du wagon.

Nova se retourna et la personne en question elle l'a connaissait, enfin du moins, son visage lui était familier.
«Hé mais j'te connais toi!»

Comme souvent ces derniers temps, Gina allait à des soirées, traînée de force par quelques amis qui refusaient de la voir broyer du noir, mais comme toujours, ces soirées se terminaient assez mal. Déjà Gina, avec son caractère de chien, n'était pas franchement de bonne compagnie, et en plus, elle passait ses soirées à picoler, affalée sur le bar, donc pas la peine de vous faire un dessin, elle rentrait presque tous les soirs bourrée. Mais ce soir là elle s'était retenue, sa voiture était en panne, et elle n'aurait pas le choix que de rentrer en transports, alors se balader dans les transports en étant bourrée, sans façon... Elle s'était donc affalée sur un siège, et s'endormait à moitié, à moitié hein, elle ne voulait pas risquer de rater sa station et de se retrouver à perpet' les oies. Et alors qu'elle était tranquillou sur son siège, qu'elle ne demandait rien à personne, elle vit une grande blonde dans un état bien pire que le sien qui avait du mal à se relever, elle fronça légèrement les sourcils, cette fille elle la connaissait, c'était certain. Et quand elle la regarda bien, elle la reconnut. Ce n'était autre que sa cousine, Nova ! Ne pouvant la laisser prendre le risque de se balader seule dans les rues à une telle heure et surtout dans un tel état, Gina s'approcha et lui tira la main quand elle s'apprêtait à sortir. Ignorant ses menaces elle grogna d'un ton qui ne laissait à aucune protestation, le genre de ton qu'on utilise pour sermonner quelqu'un. « Ouais tu me connais, et très bien même. Et pour ce soir tu peux m'appeler ma sauveuse, ou mon héroïne. Allez, viens avec moi Nova, je te raccompagne. » Elle l'aida alors à se lever, craignant qu'elle ne s'effondre et qu'elle s'étale par terre, et lui tint le bras jusqu'à ce qu'elles soient sorties du wagon. Une fois à l'extérieur, elle lui lança un regard plein de reproche. « Je peux savoir ce que tu fais à une heure pareille dehors ? Dans le métro ? Dans cet état en plus ? »