and it feels like i am just too close to love you.

Le jour de mon entretien, j'étais à des années-lumière de me douter de ce qui m'attendait. J'ai pénétré dans les célèbres ascenseurs de l'agence Vogue, plus connu pour transporter le top en matière de mode. J'ai rapidement constaté ces femmes d'une perfection artificielle et au maquillage impeccable. Jamais je n'avais vu de chevelures aussi soyeuses et j'étais loin d'imaginer que ces coiffures coutaient 5000 dollars par an à entretenir. Jamais mes yeux ne s'étaient posés sur des hommes aussi beaux : leur corps musclés mais sans excès, leur cols roulés à fines cote et leur pantalons de cuirs moulants. J'avais tout simplement envie de tomber amoureux du premier venu. De part et d'autre, des sacs et des chaussures accrochaient mon regard me criaient Prada, Versace, Chanel, Armani. Alors, j'ai compris que ma vie était sur le point de changer. Mon entretien d'embauche se déroulait ... Il n'était pas positif, ni négatif. Il avançait, c'est tout. La femme qui m'a reçu à commencer à me décrire le poste à promouvoir. Nous marchions dans les différents couloirs luxueux de Vogue et sa tirade semblait ne plus se finir « Miranda a besoin de deux assistantes, c'est évident. Je me dois de vous dire à quel point l'opportunité est exceptionnelle. Miranda est le personnage le plus influent du milieu de la mode, elle est la rédactrice en chef la plus en vue du monde entier. Travailler pour elle, l'observer et diriger chaque numéro est une chance. C'est dur, il y aura des journées longues. Il est important de bien comprendre que ce poste ne comporte aucun travail éditorial. En tant qu'assistante, votre seule responsabilité sera d'anticiper ses besoins et d'y pourvoir. »

Six mois. Il aura fallu six mois pour que ma vie bascule. En six mois, j'ai accompli de nouvelles activités que je n'aurais jamais pensé approcher. Débuté le mannequinat, écrire ma première chronique chez Vogue, être convié à des soirées mondaines dans l'Upper East Side ... Mon salaire, putin mon salaire ... Parfois, je réalise à quel point je suis devenue riche. Désormais, je ne suis plus la seconde assistante de Miranda, j'ai été promu première assistante. Mon ancienne vie me semble si loin que j'ai l'impression d'être une nouvelle personne. La jeune fille qui incarnait la classe moyenne d'Amérique. Celle qui avait grandi dans une petite ville de Caroline du Nord, la même qui allait en cours en pantalon de jogging et qui se fichait de son apparence. Tout ceci est bien loin, maintenant.